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LE MANIFESTE

GRENOBLE - ÉLECTIONS MUNICIPALES 2020

La commune est à nous ! - le 20/12/19

En France, et comme en beaucoup d’autres pays, la crise politique est majeure. Une élite capte le pouvoir, alliée à de puissants lobbys financiers, industriels ou agricoles. Ils promeuvent le capitalisme qui détruit les liens, les biens communs et les services publics, derniers remparts d’un monde basé sur la justice, le par-tage et la coopération. La pauvreté et la précarité gagnent partout du terrain. Le monde du travail (salarié.es, artisan.es, travailleur.es « ubérisé.es ») est progressivement dépossédé du cadre protecteur gagné par des années de combat (1936, 1944 programme du Conseil National de la Résistance, 1968).
Quant à la réforme des retraites ou celle du chômage, l’urgence n’est plus aux compromis. Grands projets inutiles, gaspillage généralisé, destruction des terres agricoles, effondrement des populations animales et végétales, disparition de l’adelphité et de la solidarité, du beau et de la joie… S’il en va de leur disparition, il en va de notre futur.

Face aux multiples menaces qui pèsent sur nos avenirs, nous ne pouvons plus déléguer le pouvoir po-litique à des professionnels du milieu, issus en grande majorité des soi-disant élites de la Nation. Leurs décisions sont trop souvent infl uencées par les intérêts privés des détenteurs de gros capitaux, qui font du chantage à l’emploi leur levier de forçage politique. Nous avons accepté d’en être réduits à voter à chaque échéance pour un programme qui n’est qu’une liste de promesses que rien n’engagera à tenir, une fois la campagne de séduction électorale terminée. Le système représentatif a montré ses limites. Aucun contre-pouvoir ne s’exerce sur les élus, aucun contrôle des mandats, ni impératifs ni révocables. Pas de référendum pour demander l’avis du peuple, ou alors pour mieux le contourner derrière comme sur la Constitu-tion Européenne. Il faut le dire, nous ne sommes pas véritablement en démocratie.

À Grenoble, malgré les espoirs et les attentes suscités il y a 6 ans par la liste conduite par Eric Piolle sur des engagements forts au niveau social, écologique et démocratique, beaucoup ont très vite déchanté. La politique menée est restée loin des promesses, aucune mesure forte pour contrer localement les méfaits de ces politiques néolibérales nationales. Aucune aide d’ampleur à ceux et celles qui n’arrivent plus à boucler les fi ns de mois. Aucune amélioration dans le fonctionnement démocratique de la municipalité, restée le lieu d’un autoritarisme masqué. Aucune considération de celles et ceux qui sont sur le terrain. Pire : aucun élément fort pour enclencher un changement de cap, aucun soutien concret aux luttes, aucune protestation autre que formelle, aucune résistance face aux attaques du système qui encourage les prédations des classes les plus riches, épuisant nos vies et notre monde.

À Grenoble, la Municipalité communique beaucoup mais que ce soit au niveau communal ou métropolitain, seule l’imposture est en actes. Le Maire fait des tribunes nationales pour défendre le RIC mais dénigre avec force celui contre les démolitions à la Villeneuve (2019) et annule la pétition contre la fermeture des Biblio-thèques Hauquelin-Prémol-Alliance (2017). Le Maire déclare Grenoble « Ville accueillante des migrants » mais demande l’expulsion des campements d’Esmonin (2015) et de Valmy (2016) sans véritable accompa-gnement. Les panneaux publicitaires sont supprimés à Grenoble mais le contrat avec Decaux sur la Métropole est renouvelé pour 13 ans avec de l’affi chage numérique en prime. La pollution est déclarée sujet majeur mais la majorité grenobloise vote toutes les délibérations du « beau et grand projet »* de l’extension de l’A480 et détruit même du logement social pour sa réalisation. La Municipalité continue d'accompagner” l’embourgeoisement de la ville en soutenant des projets immobiliers à 4000 €/m2. Officiellement on défend les régies municipales mais on privatise l’éclairage public (2015), on maintient un partenaire privé dans la gestion des parking en ouvrage (2018-19) et on veut vendre l’Office public HLM à une Société d’Économie Mixte (2019). Le prochain Plan Local d’Urbanisme perpétue la diminution des terres agricoles. Le Maire affirme être contre la démolition des logements sociaux mais signe avec conviction la Convention ANRU qui en détruit 677. La grande distribution est montrée du doigt par cette majorité mais elle vote 7 M€ pour le réaménagement de Grand’Place. La municipalité Piolle qui s’était affi chée en 2014 comme « employeur exemplaire » s’est comportée comme un DRH démobilisateur, générateur de « burn out » et de précarité.

À Grenoble, le Maire et ses alliés ont appliqué l’austérité budgétaire sans concertation avec un hypocrite « Plan de sauvegarde des services publics » (39 M€ de baisse sur 5 ans) : fermeture de 2,5 bibliothèques des quartiers populaires, baisse générales des subventions aux associations, fi n de la gratuité de nombreux locaux associatifs, suppression de 150 postes à la Ville… Tout en continuant d’être généreux avec Bouygues (1,5 M€ pour le bâtiment ABC sur la Presqu’île), avec le Crédit Agricole (1,6 M€ pour l’achat de son siège, autorisation d’un parking de 500 places à la Presqu’ile), avec le gestionnaire de Grand’Place (7 M€), avec les actionnaires d’Alpexpo (4,6 M€ de recapitalisations successives), avec la SAS Télégrenoble (près de 500 000 € de subventions annuelles), avec les commerçant.es du Centre ville (1,4 M€ pour la rénovation de la place Victor Hugo)…

Nous avons la conviction que la meilleure réponse à cette gestion libérale de Grenoble est de nous organiser pour décider nous-mêmes. De nous rassembler entre citoyennes et citoyens, habitant.es des quartiers comme du centre, travailleurs.es comme chômeurs.es et précaires, jeunes comme retraité.es, sans voix comme militant.es, pour reprendre le contrôle de notre ville et de nos vies.
Le chemin passe par de l’information objective et critique, de la formation, de l’éducation populaire, des assemblées citoyennes par quartier ou par thèmes, des meilleures conditions sociales et une baisse du temps de travail, des referendums réguliers, et l’engagement moral des élus de porter ces décisions. Quand certains en sont à faire remplir des questionnaires, à prévoir des comités citoyens consultatifs, nous aspirons à redonner à Grenoble le pouvoir au peuple, par le peuple et pour le peuple !!!


Retrouvons-nous en assemblées populaires pour élaborer collectivement un programme dans un véritable processus délibératif ouvert à tous et à toutes, et pour constituer démocratiquement une vraie liste de citoyen.nes qui nous ressemble.

Une liste qui ne sera pas porteuse d’une démocratie “participative” mais “directe”,
une liste qui mettra en place des Référendums d’Initiative Citoyenne (RIC),
une liste qui agira contre la professionnalisation de la politique en instaurant une rotation des élu.es,
une liste contre la métropolisation qui nous éloigne des lieux de décision,
une liste pour le droit de vote des étrangers et étrangères et des jeunes de plus de 16 ans.


Une liste qui se battra :
• pour une vraie rupture écologique en matière de logement, de transport et de productions locales agricoles, pour les transports publics gratuits et contre les grands projets inutiles.
• pour donner un toit à tous.tes y compris par la réquisition de logements et bâtiments vides, pour que plus personne n’ait faim à Grenoble, pour développer les services publics et élargir la gratuité, véritable outil local de lutte contre les inégalités, la misère et la précarité.
• pour l’égalité des droits et l’émancipation de toutes et tous
• pour la fi n de la répression discriminante et raciste dans les quartiers populaires.
• pour l’arrêt des subventions aux grandes entreprises.
• pour les solidarités entre les peuples, pour une ville logeant tous les réfugié.es.
• pour la culture, l’émancipation, le partage, la joie de vivre…


Conscient.es que pour sauver l’humanité et la terre il faudra sortir du capitalisme et des impostures écologiques et sociales actuelles
, conscient.es que ce changement est sans compromis possible avec la soumission aux règles de gestion actuelles, nous ne ferons aucune alliance électorale et nous nous appuierons
sur les résistances, les batailles collectives et les actes de désobéissance.


Conscientes de la nécessité d’un renouvellement démocratique, après l’élection et tout au long du mandat, les Assemblées populaires souveraines et ouvertes continueront de débattre et d’agir, de décider de la mise en oeuvre du programme et de contrôler les élu.es.


Les participant.es à l’Assemblée fondatrice de
« La commune est à nous ! », réuni.es le 20 décembre 2019, salle Rouge, Grenoble.

 
 
 

 


 
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